Remarques de la CADA lors du Comité permanent de la sécurité publique et nationale

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Le vol de voitures est un véritable fléau, que ce soit au Canada ou au niveau national et international. Les propriétaires de voitures sont les victimes directes des actions de ce qui est, sans aucun doute, des réseaux criminels internationaux bien organisés. Interpol a d’ailleurs clairement indiqué que le Canada agit comme pays source majeur dans le réseau d’approvisionnement et d’exportation de véhicules volés. Nous n’avons donc d’autres choix que de continuer à renforcer la lutte contre le vol de voitures

Dans les concessions automobiles, soit 3500 concessionnaires automobiles franchisés indépendants membres de la CADA, certains des 16 000 employés sont victimes de « carjackings » sous la menace d’une arme à feu, sont frappés avec des pistolets, renversés et tirés dessus par des criminels. Bien sûr, chaque concessionnaire dans le pays dispose de protocoles de sécurité et de lutte contre le vol détaillés pour protéger les employés, les clients et les véhicules, mais le problème de vol persiste tout le même.

« Si ces criminels sont arrêtés dans nos entreprises, ils se tournent vers le vol direct depuis les usines. Avant le Sommet national sur le vol de voitures, des voleurs ont pénétré dans l’usine d’assemblage Ford d’Oakville, emportant des véhicules d’une valeur de 650 000 $. Nos clients sont victimes chez eux, avec des invasions de domicile armées pour accéder aux clés des véhicules dans les maisons, des “carjackings” avec des enfants dans la voiture sur l’allée, et des “carjackings” sous la menace d’une arme à feu visant des Canadiens ordinaires et même des célébrités sportives. C’est le Canada… pas l’Amérique centrale, » a mentionné Huw William de la CADA.

Dans la région du Grand Toronto, le vol de voitures a augmenté de 300 % depuis 2015. Ce sont des chiffres choquants. Mais derrière ces chiffres, chaque agence de police dans le pays nous dit qu’elle est au courant de ce qu’il se passe. Ce n’est pas un secret. Le vol de voitures coûte à l’économie canadienne plus d’un milliard de dollars par an.

Les véhicules sont volés puis expédiés, remorqués, envoyés par rail au port de Montréal – où, sans l’intervention de l’ASFC, ils sont envoyés en Afrique, en Europe de l’Est et ailleurs. C’est la vache à lait du crime organisé finançant les armes, la drogue, la distribution de fentanyl et les gangs. Les véhicules volés financent littéralement le crime à travers le Canada. Ce n’est pas notre point de vue – c’est ce que les officiers de ligne, les officiers de police supérieurs et les chefs de police nous disent, a continué M. William.

C’est un problème qui nécessite une véritable action fédérale concrète, pas seulement des annonces de financement, mais une approche fédérale complète pour arrêter le vol de véhicules. La vieille approche ne suffira pas. Nous avons besoin de la nomination d’un haut fonctionnaire au sein du gouvernement avec des autorités de type « Auto-Czar » pour faire travailler notre département de la sécurité publique sur ce problème – maintenant – afin de mettre fin à cette folie dans nos rues.

La CADA a une longue histoire d’action sur cette question. Les concessionnaires ont plaidé pour de nouvelles lois pour résoudre le problème des véhicules volés au Canada. En novembre 2010, le projet de loi S-9, la Loi visant à lutter contre le vol d’auto et le crime contre la propriété, a modifié le Code criminel. Plus précisément, cette loi :

a créé une infraction distincte de « vol d’un véhicule à moteur », qui entraîne une peine de prison obligatoire de 6 mois pour la condamnation d’une troisième infraction subséquente lorsque le procureur procède par mise en accusation ;
a établi une nouvelle infraction pour la modification, la destruction ou le retrait d’un numéro d’identification de véhicule (NIV) ;
a rendu illégal le trafic de biens obtenus par le crime ; et
a rendu illégal la possession de tels biens dans le but de trafic.

Plus important encore, la nouvelle loi a permis à l’Agence des services frontaliers du Canada de détenir des biens soupçonnés d’être volés avant leur exportation du pays.

Ce qui semble s’être passé, c’est que le crime organisé a profité de la passivité de l’ASFC qui ne se concentrait pas ou n’agissait pas sur cette question lors des dernières années. Comme vous l’avez entendu de la part des représentants syndicaux, le système est en désarroi et les Canadiens ordinaires sont maintenant victimes sur une base quotidienne. Nous devons trouver une solution.

Huw William a également mentionné deux autres notes. Il a parlé des fabricants qui peuvent fabriquer une voiture que vous ne pouvez pas voler, mais alors vous ne pourrez ni la conduire ni la réparer. Le crime organisé international sape également le marché légitime de la réparation automobile au Canada. Alors que nos concessionnaires ont des chaînes d’approvisionnement sécurisées avec les fabricants, le problème des pièces automobiles contrefaites a augmenté ces dernières années. En utilisant les données récentes de l’OCDE, l’impact financier estimé des pièces automobiles contrefaites entrant en Amérique du Nord dépasse 1 milliard de dollars. Cela signifie que les clients en dehors du réseau des concessionnaires obtiennent de fausses pièces qui mettent en danger la sécurité et la sécurité des consommateurs. Les informations les plus récentes indiquent que l’application de l’ASFC dans ce domaine est tombée à zéro au cours des derniers mois.

L'article Remarques de la CADA lors du Comité permanent de la sécurité publique et nationale a été publié initialement sur Affaires automobiles.

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