L’industrie automobile canadienne réagit aux tarifs douaniers de 25 % imposés par Trump

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Les Canadiens ont poussé un soupir de soulagement temporaire lundi après-midi après qu’un accord de dernière minute entre le président américain Donald Trump et le premier ministre canadien Justin Trudeau a temporairement suspendu l’imposition d’un tarif punitif de 25 % sur toutes les exportations canadiennes vers les États-Unis.

Il reste maintenant à voir ce qui se passera lorsque cette nouvelle date limite tarifaire arrivera dans 30 jours

Trump a signé le décret avec la promesse de mettre en œuvre la mesure économique punitive à partir du mardi 4 février. À la veille de l’imposition des tarifs, les groupes de l’industrie automobile canadienne ont publié des déclarations et présenté un front uni alors qu’ils se préparaient à une bataille prolongée avec le plus grand partenaire commercial du Canada.

Tim Reuss, président-directeur général de la Corporation des associations de détaillants d’automobiles (CADA), a déclaré que les tarifs douaniers américains auront un effet négatif immédiat sur les consommateurs des deux côtés de la frontière, car les prix des véhicules et des pièces utilisées pour leur entretien seraient affectés.

« La production et la distribution de véhicules et de pièces détachées en Amérique du Nord sont hautement intégrées et sont le résultat de décennies d’efforts et de coopération entre les gouvernements et les fabricants des États-Unis, du Canada et du Mexique », a déclaré M. Reuss. « Les concessionnaires automobiles et les plus de 178 000 personnes qu’ils emploient dépendent du bon fonctionnement des chaînes d’approvisionnement pour vendre et préserver correctement l’infrastructure automobile vitale du Canada. Tous les efforts doivent être entrepris pour supprimer ces tarifs douaniers préjudiciables à l’emploi. La CADA interviendra des deux côtés de la frontière pour éliminer ces tarifs et protéger les concessionnaires et nos consommateurs. »

La CADA a organisé lundi un webinaire à l’intention des concessionnaires membres pour les informer des dernières mises à jour dans ce qui a été décrit comme une situation fluctuante.

Brian Kingston, président de l’Association canadienne des constructeurs de véhicules, a déclaré que les tarifs douaniers seront des conséquences négatives sur la chaîne d’approvisionnement automobile nord-américaine fortement intégrée.

« Les tarifs douaniers sur les véhicules et les pièces réduiront la production de véhicules en Amérique du Nord, augmenteront les prix des véhicules et entraîneront des pertes d’emplois dans les usines de fabrication de tout le continent », a déclaré M. Kingston. « Tout doit être mis en œuvre pour supprimer les tarifs douaniers dès que possible. »

David Adams, président-directeur général de Global Automakers of Canada, a déclaré que les membres de l’association étaient « gravement préoccupés » par les tarifs douaniers. « Cette mesure aura des répercussions négatives immédiates sur les emplois et les consommateurs des deux côtés de la frontière », a déclaré M. Adams. « Les tarifs douaniers ne servent qu’à augmenter les coûts, à entraver le commerce, à influer sur la croissance économique et à nuire aux consommateurs et aux travailleurs. Les États-Unis et le Canada ne sont pas seulement les plus grands partenaires commerciaux l’un de l’autre, mais nous construisons des choses ensemble, et non l’un pour l’autre. Il n’y a pas d’autre secteur où cela est plus vrai que l’industrie automobile, où nous avons un libre-échange sectoriel entre les deux pays depuis 1965. La crise doit être résolue et les tarifs douaniers supprimés le plus rapidement possible si nous voulons éviter que le secteur automobile nord-américain ne subisse des dommages irréversibles et importants. »

S’adressant à CTV News, Flavio Volpe, président de l’Association des fabricants de pièces automobiles, a déclaré qu’un tarif douanier de 25 % entraînerait la fermeture du secteur automobile au Canada, aux États-Unis et au Mexique au cours de la semaine, mais pas sans que les fabricants ne manifestent publiquement leur inquiétude.

Il a prédit que les têtes dirigeantes des constructeurs automobiles américains se rendraient à Washington ou au tribunal mardi pour obtenir une aide d’urgence face à ce qu’il a qualifié d’argument « monté de toutes pièces » par le président américain pour justifier la nécessité des tarifs douaniers. Selon lui, M. Trump invoque une urgence économique internationale fondée sur une crise du fentanyl inexistante.

« Les actionnaires de ces sociétés cotées en bourse aux États-Unis vont regarder le Dow Jones s’effondrer », a déclaré M. Volpe. « Leurs actionnaires institutionnels, qui comprennent les grands gestionnaires de fonds, les grands groupes d’actions et les grands fonds de pension, vont exiger que les conseils d’administration de ces sociétés ordonnent à leurs dirigeants d’aller en justice ou qu’ils trouvent de nouveaux dirigeants en une semaine.

« Ce ne sont pas seulement les Canadiens et Canadiennes qui espèrent que quelqu’un les écoute. Le secteur automobile américain est directement visé, et ce dès mardi », a déclaré M. Volpe lors de cet entretien. Il a mentionné que l’APMA avait saisi la justice l’année dernière pour obtenir réparation lorsque le pont Ambassador avait été fermé pendant cinq jours L’APMA a fait valoir que les jours perdus avaient coûté un milliard de dollars aux entreprises des deux côtés de la frontière. Le juge avait alors accordé 10 jours de répit.

M. Volpe siège au conseil chargé de conseiller le premier ministre canadien Justin Trudeau et son cabinet sur la manière de faire face à la menace tarifaire.

À la suite de la signature du décret par M. Trump, M. Trudeau a annoncé samedi soir que le Canada riposterait en imposant des tarifs douaniers d’un montant de 155 milliards de dollars sur les produits américains. « Nous devons déterminer à très court terme comment ces contre-mesures affectent les Canadiens et Canadiennes, ainsi que certaines industries canadiennes », a déclaré M. Volpe. « Nous conseillons le premier ministre et son cabinet depuis quelques semaines afin qu’ils n’aient pas à faire exactement ce que (Trump) fait dans certains secteurs comme celui que je représente. Réservez une partie de ces munitions pour les secteurs qui en ont vraiment besoin. »

Affaires automobiles continuera à suivre cette histoire et à fournir des mises à jour au fur et à mesure de l’évolution de la situation.

L'article L’industrie automobile canadienne réagit aux tarifs douaniers de 25 % imposés par Trump a été publié initialement sur Affaires automobiles.

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