Les concessionnaires de la Colombie-Britannique mécontents de la décision de modifier le programme de rabais sur les véhicules électriques

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La nouvelle soudaine, soit que le gouvernement de la Colombie-Britannique modifie son programme de remise sur les véhicules électriques, déçoit et désoriente les concessionnaires automobiles de la province et leur association.

Blair Qualey, président et chef de la direction de la New Car Dealers Association of British Columbia (NCDA), a déclaré à Affaires automobiles qu’il s’attendait à ce que les ventes de véhicules électriques chutent de façon radicale en raison de ces changements.

M. Qualey a déclaré que son association avait été informée plus tôt cette semaine par un courriel confidentiel du Ministry of Clean Transportation que le programme CleanB.C. sur les rabais pour les véhicules électriques était en cours de modification. Les véhicules utilitaires sport, les familiales et les fourgonnettes, qui étaient auparavant classés dans leur propre catégorie, seront désormais classés dans la catégorie des voitures. De plus, le plafond des rabais sera abaissé de 55 000 à 50 000 $.

« Les ventes de véhicules électriques étant en hausse et atteignant actuellement des niveaux record, le ministère apporte ces changements en fonction du financement disponible pour le programme et pour s’assurer que les rabais ciblent les familles à revenu moyen », a écrit James Donald, directeur général de Clean Transportation, dans le courriel obtenu par Affaires automobiles. « Le ministère accorde une période de droits acquis de 30 jours pour permettre aux clients qui sont actuellement dans le processus d’achat d’un VZÉ d’obtenir un rabais pour un véhicule qui ne figure plus sur la liste des véhicules admissibles. »

Le programme offre jusqu’à 4 000 $ de rabais pour les véhicules hybrides rechargeables, électriques à batterie et à pile à combustible à hydrogène. Ces changements élimineront environ 75 % des modèles admissibles au programme, a déclaré Blair Qualey.

Lorsqu’ils ont appris la nouvelle, ç’a été la stupéfaction générale chez les concessionnaires.

John Kot, président de Kot Auto Group, qui vend au détail des modèles Hyundai, Genesis, Kia, Nissan et Chrysler, a déclaré que son entreprise serait considérablement affectée. En effet, deux ou trois modèles par fabricant ne sont plus admissibles au rabais puisqu’ils se vendent au détail à un prix supérieur au seuil de 50 000 $.

« Il n’y a pas beaucoup de choix dans cette gamme de prix, donc ce sera plus difficile de vendre ces produits », a déclaré M. Kot. « Je suis déçu. Le gouvernement s’était imposé un mandat important sur les véhicules électriques ; donc réduire les rabais serait un pas en arrière. »

La Colombie-Britannique s’est fixé un mandat de véhicules à zéro émission qui exigera que 26 % de toutes les ventes et locations soient des véhicules électriques d’ici 2026, 90 % d’ici 2030 et 100 % d’ici 2035.

Il a déclaré que son entreprise a connu un certain succès dans la vente de véhicules électriques, même si la demande a diminué en Colombie-Britannique.

« Ce sera encore plus difficile », a déclaré M. Kot.

Vaughn Wyant, président-directeur général du groupe Wyant, qui vend des véhicules Audi, Jaguar, Land Rover, Porsche, Volvo et Hyundai, a déclaré que très peu de voitures entreront dans la catégorie des 50 000 $. Il a ajouté que cette annonce n’était qu’un écran de fumée pour masquer le fait que le gouvernement n’avait pas d’argent dans son budget pour continuer à soutenir le programme dans sa version précédente.

« De cette façon, ils peuvent dire : « Nous sommes toujours verts, nous y croyons toujours, nous allons simplement réduire les critères d’admissibilité », a déclaré M. Wyant. « En réalité, ce qu’ils font, c’est essayer de gérer leur budget, car il est largement dépassé. »

« Dans les faits, tous les véhicules électriques sont bien plus chers que les véhicules à combustion interne ou hybrides classiques. Il y a encore beaucoup d’inquiétudes concernant l’autonomie, les problèmes d’infrastructure et une myriade d’autres éléments dont les gens commencent à parler davantage. Ils pensaient être prêts, mais ce n’est pas le cas. »

Selon Blair Qualey, les changements auront un effet dévastateur sur le programme qu’il compare à un tabouret à trois pattes. Il a expliqué que la première des pattes comprenait des mesures incitatives pour combler l’écart de prix entre les véhicules à essence et les véhicules électriques, la deuxième représentait l’infrastructure de recharge et la troisième était l’éducation des consommateurs.

« Ils ont enlevé l’une des pattes, donc tout le système vacille », a déclaré M. Qualey. « Notre grande préoccupation réside dans le fait que les gens qui voulaient faire la transition vers les véhicules électriques n’ont peut-être plus les moyens de le faire. »

À son avis, la décision de modifier le programme est due au fait que B.C. Hydro, qui finance le programme de rabais, a de la difficulté à produire de l’électricité, ce qui, une fois absorbé, donne lieu à des crédits carbone qui peuvent être vendus sur le marché international et générer de l’argent. Il a déclaré que B.C. Hydro a dû importer environ 20 % de l’électricité pour les besoins de la province l’an dernier, et que cette proportion pourrait atteindre 40 % cette année.

Blair Qualey a déclaré que son association avait suggéré au ministère diverses manières de traiter ce problème.

« Mais ils ne semblaient pas ouverts à aucune de ces suggestions », a déclaré M. Qualey.

La Colombie-Britannique et le Québec sont les deux provinces où il se vend le plus de véhicules électriques au pays. Le Québec a récemment annoncé son intention d’éliminer progressivement son programme de rabais à l’achat d’un véhicule électrique d’ici 2027. Cette décision a été prise parce que le gouvernement du Québec estimait que les rabais avaient agi comme catalyseur pour l’achat de véhicules électriques, mais les ventes se portent suffisamment bien maintenant pour que les incitatifs ne soient plus nécessaires. De nombreux concessionnaires québécois craignent que l’élimination des rabais ne dissuade les consommateurs d’acheter des véhicules électriques.

Lorsque Doug Ford a été élu premier ministre de l’Ontario, en 2018, il a rapidement mis un terme au programme de rabais qui offrait 14 000 $ sous l’administration précédente. Les ventes de véhicules électriques ont chuté de façon vertigineuse en 2019.

Blair Qualey a déclaré qu’il s’attend à ce que la même chose se produise en Colombie-Britannique.

Tim Reuss, président-directeur général de la Corporation des associations de détaillants d’automobiles (CADA), a mentionné dans un communiqué publié sur LinkedIn que sa Corporation est « étonnée et extrêmement déçue » par cette décision, qui, à son avis, n’a aucun sens.

« Non seulement cette décision a-t-elle été prise à la hâte et sans aucune consultation avec l’industrie, mais elle vient en contradiction avec l’ambition de la province en matière de véhicules à zéro émission », a déclaré M. Reuss. « Nous exhortons fortement le gouvernement de la Colombie-Britannique à reconsidérer ce changement et à engager immédiatement une consultation avec l’ensemble de l’industrie sur la meilleure façon de procéder. »

David Adams, président-directeur général et chef de la Direction de Global Automakers of Canada, a déclaré sur LinkedIn que la décision du gouvernement de la Colombie-Britannique avait été prise trop rapidement.

« Nous n’avons jamais suggéré que les mesures incitatives devaient être permanentes, mais elles doivent être en place jusqu’à ce que la parité des prix avec les véhicules à moteur à combustion interne soit atteinte – et nous n’en sommes pas près », a déclaré M. Adams. « Les changements sapent le programme Go Electric du gouvernement et rendent la transition encore plus difficile pour les Britanno-Colombiens qui souhaitent passer à l’électrique. De plus, ces changements rendent essentiellement insurmontable un défi déjà difficile pour les constructeurs d’automobiles d’atteindre 90 % des ventes de véhicules zéro émission d’ici 2030. Le prix des véhicules étant systématiquement cité par les consommateurs comme la principale raison pour laquelle ils ne passent pas aux véhicules électriques, cette mesure n’a aucun sens, et les Britanno-Colombiens devraient être à juste titre indignés. »

Brian Kingston, président-directeur général de l’Association canadienne des constructeurs de véhicules, a également exprimé son inquiétude face à cette décision.

« La Colombie-Britannique a les objectifs les plus ambitieux en matière de véhicules à zéro émission (VZÉ) en Amérique du Nord. L’annonce d’aujourd’hui visant à affaiblir davantage l’incitation à l’achat de VZÉ garantit à toutes fins utiles que les objectifs imposés par le gouvernement ne seront pas atteints, ce qui aurait de graves conséquences négatives pour les consommateurs, l’industrie et l’économie de la province », a déclaré M. Kingston.

L'article Les concessionnaires de la Colombie-Britannique mécontents de la décision de modifier le programme de rabais sur les véhicules électriques a été publié initialement sur Affaires automobiles.

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