Quand on s’engage dans une relation, on le fait avec une bonne intention. C’est probablement la raison pour laquelle on ne prend pas le temps de lire les petits caractères (pour le meilleur et pour le pire) et l’on dit que l’amour rend aveugle. Basé sur la confiance, nous désirons aller de l’avant et nous prenons action. C’est cette confiance qui est à la base de toute relation, personnelle ou professionnelle.

Nous avons d’emblée fait confiance aux grandes marques et aux entreprises avec lesquelles nous interagissons, malgré l’avertissement Si c’est gratuit je suis le produit. Nous commençons à comprendre comment ils se sont joués de nous, mais nous demeurons dans leur écosystème car nous avons encore assez d’avantages en retour. Mais l’IA va peut-être déséquilibrer le tout, et pas à notre avantage !

Considérez-vous comme salué, collègue concessionnaire et aussi consommateur. En effet, nous vivons une grande transformation qui s’accélère depuis la commercialisation de l’intelligence artificielle (IA). À titre de consommateurs, nous devons avoir une confiance absolue en la marque avec laquelle nous voulons faire affaire ou le produit que nous désirons nous procurer. Ç’a toujours été le cas. Ce qui est différent c’est la vitesse à laquelle les compagnies se font concurrence pour nous offrir la nouvelle saveur non plus du jour mais de la minute (voire de la seconde), la nouvelle intégration de leur intelligence artificielle, les nouvelles options possibles, etc. Les risques sont de plus en plus nombreux, et nous commençons à le réaliser.

« Maintenant dans votre concession, respectez-vous réellement les renseignements personnels de vos clients ? »

Par exemple, Meta qui met à jour sa politique de confidentialité pour être en mesure d’utiliser toutes nos données qui entraîneront ces modèles d’IA. En gros, Méta dit qu’il peut utiliser n’importe quelles de nos données provenant de n’importe quelle source, de les utiliser à n’importe quelle fin et de les mettre à disposition de n’importe qui dans le monde à condition qu’il utilise la technologie IA. Vous avez sûrement vu un petit cercle bleu remplacer la loupe dans Facebook.

Même chose du côté d’Instagram ; cependant, la communauté d’artistes a immédiatement réagi et quitte en grand nombre la plateforme pour une nouvelle qui s’appelle Cara. Fondée par une photographe, Cara a pour mission de protéger les artistes contre l’IA. Elle compte probablement plus d’un demi-million d’utilisateurs, grâce au boum provoqué par les nouvelles règles de Méta. La nouvelle plateforme protège contre le « scrapping » ou les images et le style des artistes est copié par l’IA avec la technologie Glaze qui effectue des modifications invisibles à l’œil et empêche les robots de bien interpréter le style à copier de l’artiste

Microsoft avec son nouveau Copilot Plus et le service « Recall » qui prend des captures de votre écran à toutes les quelques secondes afin d’entraîner l’IA et vous faciliter la vie ensuite. Donc tout ce que vous voyez sur votre écran, ce sont des messages, des courriels qui contiennent des informations sensibles, etc. Initialement activé par défaut, cela causait un problème de sécurité incroyable déjà démontré par des pirates informatiques, même si Microsoft se faisait rassurante en disant que c’est enregistré localement. Maintenant, nous devrons l’activer, et il semble même que nous devrons utiliser le système biométrique « Hello » de Microsoft afin de mieux protéger nos données en lui donnant plus de nos données dont des sensibles biométriques. 

Adobe n’est pas en reste, avec ces nouveaux termes de services (ToS) qui donnent un accès illimité à leurs créations, y compris celles qui sont dans un accord de non-divulgation (AND). C’est assez pour élever les soupçons des utilisateurs car, qui plus est, les 2 ou 3 lignes contenant des liens qui expliquent le tout sont dans une fenêtre de mise à jour ou l’on clique habituellement sur « Accepter » sans trop lire les termes et conditions. Adobe se donne une licence libre de droits et pouvant faire l’objet d’une sous-licence pour « utiliser, reproduire, afficher publiquement, distribuer, modifier, créer des œuvres dérivées, présenter publiquement, traduire » les créations de ses utilisateurs. Imaginez les documents professionnels, les contrats, les PDF, les AND et autres documents que vous ne voudriez pas partager avec eux !

Ces grandes entreprises ne respectent pas leurs clients. La confiance s’effrite peu à peu, car nous apprenons de plus en plus à chaque jour un peu plus d’information qui nous permet de poser un regard critique. Nous prenons la décision de les quitter, d’effacer nos données et nos comptes, de migrer vers ceux qui sont transparents. Ceux qui nous respectent et en qui nous pouvons avoir confiance.

Maintenant dans votre concession, respectez-vous réellement les renseignements personnels de vos clients ? Savez-vous ce qui se passe sur votre site web, même si le client dit non, ne me suivez pas ? Savez-vous avec qui chacun de vos fournisseurs partage les données ? 

Avez-vous de bons contrats avec vos fournisseurs, y compris une entente de traitement de données (ETD) ?

Savez-vous ce qui se passe lors d’une migration de CRM ou de DMS ?

Connaissez-vous tous les consentements clients que vous avez aux Ventes, au Service, sue le web, etc. ? 

Il y a fort à parier malheureusement que vous ayez des situations problématiques à corriger.

Car même si nous sommes dans l’ignorance, nous sommes responsables. 

Responsable de la transparence envers nos clients.

Responsable de conserver leur confiance.

Le respect du client en toute connaissance de cause.

Pour vous, la solution, ce n’est plus d’avoir une confiance aveugle envers vos fournisseurs.

Ça commence avec la transparence de votre fournisseur et pour cela, vous devez poser les bonnes questions. Ainsi, vous serez en mesure de dire « Oui je le veux », en toute confiance !

L'article Oui je le veux ! En toute confiance… a été publié initialement sur Affaires automobiles.